Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Gône du Chaâba

19 février 2009

Ainsi nous pouvons en conclure que l'intégration

Azouz_Begag

Ainsi nous pouvons en conclure que l'intégration des populations maghrébines a été difficile et n'est pas encore totalement achevée. Ces immigrés ont tenté de s'adapter et d'avoir leur place dans la société française. Ils ont donc pour certains placés leur envie d'adaptation dans le système scolaire. Tel est le cas d'Azouz Begag. Il est donc un bel exemple d'intégrité, malgré le fait qu'il soit fils d'immigrés. Ainsi l'intégration a été difficile mais non pas impossible. Le gouvernement français n'a cependant pas tenu ses promesses. Il essaye néanmoins de nos jours à se faire pardonner en instaurant des mesures pour aider les populations immigrés. La France est et restera une terre daccueil pour les immigrés.

Publicité
Publicité
19 février 2009

Azouz Begag, un exemple.

azouz_begag_2


Azouz Begag est né à Lyon en 1957de Messaouda et Bouzid Begag.

Ses parents sont originaires d'Algérie, ex-ouvriers agricoles à Sétif et émigrés en France en 1949. En arrivant en France, ils pensent qu´ils vont y rester pendant un an, gagner beaucoup d´argent, et retourner dans une Mercedes neuve. Cependant ils y restent jusqu'à leur mort.Il passe les dix premières années de sa vie à Villeurbane, dans un bidonville, sans électricité ni eau courante. Très vite Azouz Begag se rend compte de la misère de ses parents. Quand il a six ans, il rêve de devenir professeur. Il veut aussi être comédien ou encore « président comme Nasser ». Son père lui répète toujours : « Moi, je travaille à l'usine, ton unique devoir est d´apprendre à l´école. Tu dois être le meilleur des meilleurs. » À l´école, il connaît le racisme : « Les Arabes devaient travailler plus que les autres enfants s´ils voulaient être appréciés. » Comme ses parents ne parlent que très peu le français, ils ne savent pas que leurs enfants sont discriminés : « Ils ne nous expliquaient rien; ils ne comprenaient rien de tout ce qui se passait autour de nous. C´était nous qui leur expliquions la réalité en France. »

Entré au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse en 1967, il déménage deux ans plus tard, avec sa famille, en HLM à la cité de La Duchère  à Lyon.

Azouz et ses frères passent chaque été en Algérie. Ils étudient des filières techniques pour devenir ingénieurs. Ils pensent que la situation en Algérie va s´améliorer et qu´ils pourront y « retourner ». Mais à mesure qu´ils grandissent ils ont toujours moins envie de quitter la France : « Nous aimions de plus en plus la France et nous ne voulions plus quitter la vie que nous menions ici. » Mais l´intégration dans la société française n´était pas facile pour autant :

« À 16 ou 17 ans, j´ai cherché à entrer dans la société française – ce que je n´avais pas fait dans le bidonville, puisque c´était comme si j´avais été en Algérie – parce que j´ai commencé à draguer à chercher les filles. C´est là que je me suis heurté à cette société qui, justement, protège ses femmes contre l´invasion des étrangers. C´est toujours par la femme que la société se mélange. À l´âge de 16 ou 17 ans ont commencé les humiliations dans les discothèques où j´essayais d´aller avec les copains. Là j´ai compris que c´était l´Afrique du Sud, l´apartheid, le handicap d´avoir une peau noire, une peau bronzée. »

Azouz Begag obtient un doctorat en économie à l'université Lyon 2 sur le thème « L'Immigré et sa ville ». Il combine ensuite des fonctions de chercheur au CNRS et à la Maison des sciences sociales et humaines de Lyon depuis 1980, et d'enseignant à l'Ecole central de Lyon. Son travail de chercheur porte largement sur la mobilité des populations immigrées dans les espaces urbains. En 1988, il est visiting professor (professeur invité) à l'Université Cornell durant une saison universitaire, chargé d'un cours semestriel sur les immigrations en Europe de l'Ouest. Il est depuis 2000 membre du laboratoire « Espace et culture » (Paris-4 - CNRS).

En 1987, il demande la nationalité française qu'il obtient en 1989.
l est membre du Conseil économique et social en 2004, au titre des personnalités qualifiées dans le domaine économique, social, scientifique ou culturel, désigné sur proposition du Premier ministre (2004 – 2005) après une mission sur l’égalité des chances (mai 2004).

Du 2 juin 2005 au 5 avril 2007 , il est ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l'égalité des chances, dans le gouvernement de Dominique de Villepin .

Il est l'auteur de plus de vingt livres, dont plusieurs romans s'inspirant de son enfance comme Le Gone du Chaâba, ou encore l'hommage rendu à son père dans le livre Le Marteau pique-cœur. Le titre du premier cité est un jeu de mot révélateur de son intérêt pour le métissage culturel. Il s'agit en effet d'un mélange entre un terme du dialecte lyonnais, langue de sa région de naissance, et d'un terme algérien signifiant tribu.

Pourquoi a-t-il écrit Le Gone du Chaâba?

« Une raison psychologiquement très forte me pousse à le faire. C´est l´histoire d´un enfant qui sort du bidonville et qui réussit à l´école, donc dans la société. Seulement, dans ce bidonville, sur les quarante enfants il n´y en a qu´un qui s´en sort et c´est moi. Et ça c´est difficile à vivre. Les trente-neuf autres restent derrière toi et tu te dis : pourquoi moi ? Tu vis mal ton succès, ta réussite ! Les trente-neuf autres se disent d´ailleurs la même chose : pourquoi lui ? »

Depuis le mois de septembre 2008, il est professeur invité à l'Université de Californie à Los Angeles.

13 février 2009

L'école

Malgrè les difficultés auxquelles sont confrontés les immigrés, il existe des moyens pour leur permettre d'emerger . L'école a été un tremplin révélateur pour Azouz Begag, mais aussi pour d'autres ressortissants maghrébins, comme le montre Yamina Benguigui avec les propos recueillis lors de ses interviews avec des immigrés qui étaient enfants lors de leurs arrivées en France . Certains se sont plongés dans la déliquence, le vol, la drogue , d'autres ont préféré s'attacher à la scolarité. Azouz Begag évoque son amour pour l'école, pour ses professeurs qui l'ont marqué. La scolarité est un sujet récurent dans ce roman. L'auteur explique ses diffèrents passages dans les divers niveaux de l'éducation. Il insiste surtout sur un professeur, pieds noirs, qui lui inspire la culture et l'histoire de l'arabe. Grâce à l'école, Azouz cherche et trouve son identité, le professeur lui apprend la culture du maghreb, et ouvre les français de son cours aux cultures étrangères . L'échange se fait dans les deux sens, Azouz apprend sur la france et ses origines, et ses camarades apprennent sur leurs origines et le maghreb. Monsieur Loubon met à l'aise le jeune garçon en lui montrant qu'il ne doit pas avoir honte de ses origines, mais plutot s'en faire une force . Le père d'Azouz ira même jusqu'à l'inviter à manger .

" J'ai dis au revoir et je suis descendu jusqu'à la rue Terme. J'étais tellement ravi de cette intimité avec M.Loubon qu'en rentrant à la maison j'ai confié à mon père que mon professeur pied-noir m'avait donné un livre qui parlait de l'Algérie. Il a dit :
- C'est un bon broufissour ça!
Puis je lui ai appris qu'il savait écrire l'arabe et qu'il avait même écrit Allah au tableau, devant tout la classe. Alors là, mon père, qui adore Allah, s'est extasié :
- Allah Abkar! Le Tout-Puissant gagne le coeur de tout le monde .
Et il a ajouté:
- Demain tu lui diras qu'il vienne mange un couscous à la maison.
- Non, Abboué, lui ai-je répondu. Ca ne se fait pas avec les professeurs."

Il faut savoir cependant, qu'Azouz n'a pas eu que des professeurs à l'écoute, et voulant le bien de leurs élèves. Sa maîtresse Madame Valard croit que les enfants immigrés trichent . Elle ne les pense pas capable d'être aussi intelligents que les français.

" Lorsque Madame Valard avait rendu la dissertation [...] elle m'avait fixé dans les yeux pour me cracher :
- Vous n'êtes qu'un fumiste. Vous avez très mal copié Maupassant.
[..]
-M'dame,j'ai pas copié Maupassant. Je ne savais pas qu'il avait écrit cette histoire. C'est le maître de mon ancienne école qui m'a raconté cette histoire.
Et elle, trop heureuse d'avoir reconnu Guy de Maupassant, même plagié, m'avait couvert de honte devant toute la classe . "

L'école est donc un très bon moyen pour les immigrés pour tenter de se faire une place dans la société, et d'être acceptés. Azouz Begag a de suite été attiré par celle-ci , mais il faut retenir que toutes les personnes croisées en chemin, ne voulaient pas que son bien . Cependant, l'intégration d'Azouz Begag n'a été possible que graçe au cursus scolaire, et n'est donc qu'une bonne chose pour lui .

 

13 février 2009

elmaghreb1

13 février 2009

Vis à vis de la famille

famile

Finalement, la famille, son point de vue, ainsi que les réserves pouvant être émises par celle ci face a la réussite de l’un des leurs, et ici, d’Azouz, est également une difficulté.
Nous pouvons dans un premier point observer, les idées contradictoire  émises par les parents du jeune Azouz . En effet le père de celui ci, déclare :

« Je préfère que vous travaillez à l’école. Moi je vais à l’usine pour vous, je me crèverai s’il le faut, mais je ne veux pas que vous soyez ce que je suis, un pauvre travailleur. Si vous manquez d’argent, je vous en donnerai, mais je ne veux pas entendre parlé de marché » (Le gône du Chaâba p22)

Alors que d’autre part, la mère d’Azouz ne souhaite pas la même chose pour ses enfants. En effet celle ci désire que ses enfants travaillent immédiatement :

« Vous n’avez pas honte fainéants ? Regardez Rabah : lui au moins il rapporte de l’argent et des légumes chez lui. Et vous qu’es ce que vous m’apportez lorsque vous restez collés à mon binouar toute la journée ? Que du mioufissa (mauvais sang) … Oh Allah ! Pourquoi m’as tu donné des idiots pareils ? » (Le Gône du Chaâba p21)

De plus, Azouz est également frappé par la culpabilité face a sa propre réussite. En effet, celui ci vint a se demander si le fait de réussir était une trahison envers sa propre famille, ses propres cousins…
Le jour où Monsieur Grand, l'instituteur, donne le classement des élèves de la classe , Azouz est second alors que ses camarades du Chaâba sont tous derniers. Le lendemain, Moussaoui et Nasser demandent des explications.

"Alors ? dit Moussaoui en me fixant d'un oeil malicieux et plein de reproches.
- Alors quoi ?" fais-je sans me douter le moins du monde de ce qu'il peut bien me vouloir.
Ses yeux se font lance-roquettes et, méprisant, il lâche :
"T'es pas un Arabe, toi !"
Aussitôt , sans même comprendre le signification de ces mots, je réagis :
"Si, je suis un Arabe !
- Non, t'es pas un Arabe, j'te dis.
- Si, je suis un Arabe !
- J'te dis que t'es pas comme nous !"
Alors là, plus aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche. Le dernier reste coincé entre mes dents. C'est vrai que je ne suis pas comme eux.
Une terrible impression de vide s'empare de moi. Mon coeur cogne lourdement dans mon ventre. Je reste là, planté devant eux, et, sur mon visage, mille expressions se heurtent, car j'ai envie de pleurer, puis de sourire, résister, craquer, supplier, insulter.
Nasser intervient :
"Et en plus tu veux même pas qu'on copie sur toi !"

Publicité
Publicité
5 février 2009

(bruno Boudjelal)

item_img_big_1635_fr_515
(bruno Boudjelal)

4 février 2009

Les conditions de vie

Les immigrés venus en France chercher la prosperité ont été très déçus. Le gouvernement français leurs avait promis qu'ils seraient logés au même titre qu'un ressortissant du territoire et que l'intégration serait facile avec de l'envie . Les travailleurs ont découvert une toute autre vérité à leur arrivée sur le sol français . Yamina Benguigui, dans son film Mémoire d'Immigrés interroge des anciens habitants des bidonvilles. L'un deux dit avoir eu honte vis à vis de ses amis écoliers , et qu'il refusait de se laver dans les " douches " collectives avec son père . Il faut savoir que les immigrés vivaient dans des barraquements faits de tôles, de déchets trouvés un peu partout .

" Vu du haut du remblai qui le surplombe ou bien lorsqu'on
franchit la grande porte en bois de l'entrée principale, on se croirait dans
une menuiserie. Des baraquements ont poussé côté jardin, en face de la maison.
La grande allée centrale; à moitié cimentée, cahoteuse, sépare à présent deux
gigantesques tas de tôles et de planches qui pendent et s'enfuient dans tous
les sens. Au bout de l'allée, la guérite des WC semble bien isolée. La maison
de béton d'origine, celle dans laquelle j'habite, ne parvient plus à émerger de
cette géométrie désordonnée. Les baraquements s'agglutinent, s'agrippent les
uns aux autres, tout autour d'elle. Un coup de vent brutal pourrait tout
balayer d'une seule gifle. Cette masse informe s'harmonise parfaitement aux
remblais qui l'encerclent" . ( Le gône du Chaaba, Azouz Begag)

Azouz begag , dans son roman Le Gone du Chaâba , décrit le bidonville de Villeurbanne, où lui et sa famille ont vécu. Le Chaâba apparait comme un lieu coupé du monde, ouvert à tous les dangers. les gones sont à proximité d'un grand boulevard où les prostituées viennent faire leurs affaires . Azouz Begag prend plaisir dans son ouvrage à relater en quoi consistait l'un de ses jeux favoris dans le Chaâba. Celui était que dès qu'un train approchait, tous les habitants du bidonville se jetaient dessus, et partaient à la chasse aux déchets encore utilisables. De tels rituels peuvent paraître aux français complètement sans raison d'être, mais pour les travailleurs et leurs familles, c'était une façon de trouver de quoi remplir leurs "maisons" . Le gouvernement connaissait pertinemment les conditions de vie auxquelles etaient confrontés les immigrés. Il leur avait promis de les installer dans de vraies maisons, et non aux périphéries des grandes villes. Les maghrébins ne se sont pourtant pas laissés dans la misère, et ont reussi à faire du bidonville un
lieu prospère. Azouz Begag ne décrit pas son passage dans le bidonville comme un obstacle à sa vie. Même si bien sûr, il n'a pas eu la meilleure des places pour s'épanouir et grandir, il n'était pas mécontent de vivre avec sa famille à
proximité, de pouvoir être libre d'aller dans les bois ... Néanmoins, l'auteur prend goût à contraster les deux univers qui sont dans sa vie. Chez lui, tout n'est que déchets, ordures, sales. Alors que j'ai son ami Alain tout n'est que
luxe, epanouissance, et abondance. Le jeune immigré a honte de montrer où il vit à son nouvel ami.

Le gouvernement n'a peut être pas été très rapide pour les logements, et a laissé les immigrés se débrouillaient seuls en matière d’hébergement, mais il a tout de même apporté des aides aux familles. Tel est le cas des allocations
familiales versées qui servaient pour acheter le nécessaire, car les travailleurs gagnaient une misère dans les usines.

4 février 2009

(Bruno Boudjelal)

item_img_big_1634_fr_Photo_boudjelal
(Bruno Boudjelal)

30 janvier 2009

L'intégration

azouz

L’intégration en France est alors l’une des principales difficultés des immigrés. Azouz Begag, décrit dans son œuvre son malaise vis-à-vis des autres, ainsi que son ressenti face aux conditions précaires auxquels celui-ci est confronté dans son bidonville  :

« Je sais bien que j'habite dans un bidonville de baraques en planches et en tôles ondulées, et que ce sont les pauvres qui vivent de cette manière […] Moi, j'ai honte de lui dire où j'habite. C'est pour ça qu'Alain n'est jamais venu au Chaâba.. ».

De plus l’enfant Azouz , relate également son malaise face a ces enfants discriminant les Arabes dans la cours de récréation. En effet, il était considéré dans ce roman, par les enfants Français, qu’il fallait mieux être Juifs plutôt qu’Arabes. Pour s’intégrer, Azouz fut alors contraint de se déclarer Juif

Le film de Yamina Benguigui Mémoire d’immigrés, d’autre part, évoque également ce soucis qu’est l’intégration des générations issues de l’immigration se concentrant sur le ressentis des enfants : Nous pouvons alors, une fois de plus ,constater les mêmes difficultés : Des jeunes, exclus, honteux, et persuadés d’un avenir sombre.

30 janvier 2009

De nos jours, l’immigration est un sujet

bidonville


De nos jours, l’immigration est un sujet polémique en France .Celle ci après avoir sollicitée la main d’œuvre maghrébine pendant les 30 glorieuses, a été ingrate vis-à-vis de ces ouvriers. Elle n'a pas tenu les promesses qu'elle avait faite. Les immigrés ainsi que leurs enfants se retrouvent donc dans une situation difficile. Ils ont quitté un pays qui était le leur, pour un pays où ils sont rien. Ils tentent cependant de s'en sortir par divers moyen. L’œuvre d’Azouz Begag Le Gône du Chaâba est alors une parfaite illustration de ce phénomène. En effet, ce roman relate la vie d’un enfant, fils d’immigrés, vivant dans le « Chaaba », bidonville situé dans la périphérie de Lyon, et son envie de s’intégrer à la société. Ainsi le livre de cet ancien ministre de l’immigration, évoque les nombreuses difficultés vécues par ces populations,  mais véhicule également un message d’espoir.

 

« En classe, le débat s’anime. Des élèves prononcent des mots que je n’ai jamais entendus. J’ai honte. Il m’arrive souvent de parler au maître et de lui sortir mots du Chaâba. Un jour, je lui ai même dit : M’sieur, j’vous jure la tête d’ma mère qu’c’est vrai ! Tout le monde a ri autour de moi. » (Le Gone du Chaâba, 60)

Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Publicité